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Johann Pollak, du dessin à la peinture

par Angelica Bäumer Johann Pollak, Vom Zeichnen und Malen

Le dessin est la discipline suprême de l’art. L’artiste a toujours dessiné ses idées, ses pensées. Derrière de nombreux tableaux de la Renaissance peints avec épaisseur, on retrouve aisément aux rayons X les esquisses du projet du tableau. Le dessin n’est pas seulement une orientation pour l’artiste, un rappel du motif ou de la base de la composition, c’est aussi un médium indépendant qui se distingue de sa peinture par sa clarté et sa pureté, tout en restant la « base ».

« Ma feuille est un monde à part entière », écrivait le peintre Max Weiler, et « les traits eux-mêmes visent à créer quelque chose qui ressemble à la nature. »
Johann POLLAK est proche de ce style de dessin et fait partie de la lignée des grands de l’art, des peintures rupestres à l’abstraction en passant par la calligraphie chinoise.
Johann POLLAK était un maître du petit format. Avant même sa mort, à l’hôpital, il dessinait ses petits chefs d’œuvres. L’artiste avait encore tant à dire. Et sa langue était le dessin. Parfois concret, parfois abstrait, c’était une nécessité chez lui de faire des « dessins » jusqu’à son dernier souffle.

Qu’il ait eu envie de laisser un héritage ou que ce soit son besoin de dessiner ou encore une sorte de méditation, d’adieu, cela restera son secret. Ses dessins, souvent extrêmement délicats, resteront le souvenir d’un artiste important.

Johann POLLAK a non seulement étudié la peinture et la sculpture, mais il a aussi utilisé la gravure sur cuivre et sur bois. Il s’intéressait à la matière, mais aussi à la manière dont les artistes ont développé et innové dans leur art au fil des millénaires, au travers des matériaux et des technologies. Il étudiait scrupuleusement les principes ancestraux, les anciennes règles mêlées aux nouvelles techniques, il était véritablement curieux et voulait s’approcher de tous les secrets de l’art, les reprenant à sa manière, faisant de chaque technique son affirmation. Il ne suivait pas les tendances ni les modes, il restait fidèle à ses idées et à ses pensées. Son ambition de savoir n’était pas extérieure mais intérieure.

Johann POLLAK n’a pas seulement étudié l’art, et toutes ses techniques artistiques qu’il s’est efforcé de les maitriser à la perfection. Il a aussi étudié la philosophie qui l’a accompagné tout au long de sa vie. Les conversations avec Johann POLLAK ont toujours tourné autour de l’art ou de la philosophie : Spinoza, Hegel, Nietzsche… Il réfléchissait à l’esthétique, tant sur le plan artistique que philosophique. Pour lui, chacun de ses sujets concernait toujours des questions fondamentales, existentielles auxquelles il essayait de répondre dans son œuvre. Nos conversations portaient parfois sur des sujets religieux ou sur « La perte du centre » de Franz Sedlmayr. Nos avis divergeaient sur ce livre écrit dans les années 1950. Franz Sedlmayr pensait que le centre intellectuel et spirituel avait été définitivement perdu, que l’art actuel se voulait le point de départ vers un nouveau monde – surtout formel – comme aux Etats-Unis à l’époque. Tout devenait désormais possible, même la plus grande aberration artistique. Il n’y avait ni ordre, ni principes, juste des tendances et un marché. Nous avons tous les deux trouvé cela triste. En même temps, chaque artiste propose sa propre vision du monde artistique et sa réussite est soutenue par le marché de l’art.

Johann POLLAK était bien courant de tous ces changements. Il observait la scène artistique de très près. Pour autant, ce n’était pas son monde, celui auquel il avait l’impression d’appartenir. Il était seul et libre. Peut-être même solitaire, il le voulait ainsi. Comme beaucoup de personnes qui quittent leur pays d’origine, il a vécu entre deux mondes. Même si les deux nations se considèrent comme artistiques, elles sont fondamentalement différentes : l’ancienne Autriche avec sa diversité et la France stricte avec ses attentes politiques et culturelles élevées.

Johann POLLAK a vécu entre l’Autriche (où il est né et a étudié) et la France (où il a vécu et fondé une famille.) Il était professeur à Marseille et à Aix en Provence, il aimait enseigner, partager, transmettre Il a toujours valorisé les talents des jeunes et les a soutenus à sa manière. Il ne cessait pas de venir à Vienne. Il peignait ici comme là-bas, son petit appartement de Vienne n’avait pratiquement pas d’espace pour y cuisiner – il y avait une quantité de tableaux impressionnante, il y en avait partout, souvent dangereusement trop proches de couleurs fraîches.

Le thème majeur de l’œuvre de Johann POLLAK, qu’il s’agisse de dessins ou de peintures, est l’Homme. Ce ne sont pas toujours des personnalités connues qu’il dessine ou peint, ce sont des visages ou des personnages qu’il a vus et dont la physionomie ou la posture le fascinait. Il ne montrait pas toujours leur beauté, mais plutôt leur peur, leur laideur et leur désespoir. Très souvent, son but était de montrer la vie à travers un moment, un regard, une expression. Il donne un visage à des personnages entre femme et homme, entre vie et mort. Comme sur cette toile qui représente la crucifixion dans son chemin de croix, un homme et une femme portent ensemble la croix.

Il se sentait souvent impuissant face à l’esprit humain, qu’il n’arrivait pas à comprendre. Il cherchait à peindre la pensée et les sentiments de l’Homme, de retranscrire à travers une œuvre ce qui a été vu et vécu. Il sentait que sa propre force était trop faible et ses possibilités trop limitées. Toute sa vie, il a cherché l’expression d’un visage qui montrerait les valeurs et la vérité qu’il recherchait. Sa quête était étendue. Il était convaincu que la peinture donnait un sens à la vie. Il l’a recherché dans la littérature, la philosophie, l’histoire de l’art et les religions. Comme beaucoup de gens intelligents, il répondait très souvent par des questions aux questions, comme des contre-questions, parce qu’il s’est toujours interrogé sur la logique intérieure, la vérité des mots et des images. Il ne pouvait et ne voulait pas donner de réponses concluantes, il voulait plutôt exprimer son doute, sa réflexion parce qu’une question en appelle une autre – il n’y pas qu’une seule réponse possible.
Johann POLLAK était un homme au physique grand et fort, mais tous ceux qui le connaissaient, ressentaient une certaine timidité à côté de cette confiance en lui. Il avait un visage rond avec des boucles épaisses et de petits yeux souriants. S’il n’avait pas porté de moustache martiale, son visage aurait été confondu avec celui d’un enfant portant toute l’ouverture et la curiosité sur le monde remplie d’une certaine naïveté sur ce qui est à venir.

Il ne pouvait et ne voulait jamais se mettre en avant ; il voulait simplement peindre et demeurer libre. Comme beaucoup d’artistes, il avait du mal à affronter le public, ne voulait pas s’exposer à la réalité des galeries et des foires d’art, ni participer à des concours d’artistes. Il était son critique le plus dur, il parlait souvent de ses « prétendues » faiblesses – qui étaient assez souvent ses forces. En fin de compte, il n’avait confiance que dans son art. Le contenant était l’Homme et il voulait voir le sens de la vie dans la figure humaine.

J’ai commencé mon propos sur Johann POLLAK par le dessin parce que le dessin joue un rôle important dans les peintures. Chez de nombreux artistes, dont Georges Rouault et Max Beckmann, le dessin joue un rôle essentiel dans la composition. Il ne s’agit pas seulement d’un cadrage, une représentation plus claire, c’est aussi une séparation symbolique avec le monde extérieur – parfois sombre, dense, même grossière « je suis là et je suis seul », voilà ce que peuvent exprimer ces personnages. Être ensemble devient difficile voire impossible. Il ne reste plus qu’un « Je » et un « VOUS » qui ne deviendra jamais un « NOUS ».

La couleur ? Une palette stricte et colorée. Malheureusement, je n’ai jamais eu l’occasion d’échanger avec Johann POLLAK de la philosophie des couleurs ni de sa propre palette de couleurs, mais je suis sûr qu’il les connaissait toutes. De la théorie des couleurs de Newton comme celle de Johann Wolfgang von Goethe, ou celle de Johannes Itten. Il connaissait intuitivement les différences entre les couleurs, chaud/froid, clair/foncé, léger/lourd et surtout, il savait les utiliser consciemment et impulsivement.
Les couleurs fortes témoignent d’une grande confiance dans la volonté du peintre. Les couleurs fortes sont certes liées à la lumière du monde méditerranéen dans lequel il a vécu à Marseille, mais à Vienne, Johann POLLAK a aussi peint ses personnages avec puissance, pleins de joie et de convictions dans des couleurs soigneusement sélectionnées. Il y avait toujours des pointes de mélancolie, malgré sa palette de couleurs pures et joyeuses : rouge, bleu, jaune…

Alors que le dessin et la peinture demeurent les témoignages créatifs les plus importantes de l’œuvre de Johann Pollak, ses eaux-fortes et ses gravures sur bois étaient tout aussi importantes dans son œuvre. Ses gravures sur bois en particulier signifiaient beaucoup pour lui : un mélange d’artisanat et d’art qui lui tenait tellement à cœur. Il m’a souvent dit qu’il se sentait « artisan » et il n’est pas le seul à le faire. Presque tous les artistes visuels sont, en plus de tout ce qui est intellectuel et créatif, également des artisans. Certains considèrent même ces activités manuelles comme une préparation essentielle et importante dans la réalisation de l’œuvre, elles les aident à se concentrer sur le sujet qu’ils vont réaliser, en tendant la toile sur le châssis ou en préparant le papier pour la gravure… Travailler sur le sujet lui-même est plutôt méditatif. Car même une peinture rapide, où, comme chez George MATHIEU, Sam FRANCIS, Hermann NITSCH ou Marcus PRACHENSKY, qui semblent seulement verser ou jeter la peinture sur la toile, une préparation mentale et spirituelle concentrée est nécessaire.

Les personnages de Johann POLLAK ne représentent souvent que des contours forts, ils sont en noir et blanc ou de couleurs vives, ils peuvent être ronds, longs et élancés, ils se tiennent voûtés, en posture prudente, ou bien ils marchent avec des jambes étrangement fines, ils ne regardent nulle part, n’ont aucun but précis, le spectateur est alors invité à s’approcher du personnage, à la regarder longuement afin de se reconnaître et de le garder à l’esprit.

© Angelica Bäumer, April 2022


Johann Pollak, Vom Zeichnen und Malen

Die Zeichnung ist die Königsdisziplin der Kunst. Immer schon zeichnete der Künstler seine Ideen und hinter so manchem dicht gemalten Renaissancebild erkennt man in der Röntgenaufnahme die darunter liegende Zeichnung. Die Zeichnung ist nicht nur Orientierung für den Künstler, Erinnerung an das Motiv und Grundlage der Komposition, sie ist auch ein selbstständiges Medium, das sich in seiner Klarheit und Deutlichkeit von der Malerei absetzt, ihr aber gleichzeitig erst die Basis erschließt.

„Das Blatt ist meine ganze Welt“, schrieb einst der Maler Max Weiler und „die Striche selbst machen sich daran, etwas zu erzeugen, was ist wie die Natur.“ Und Johann Pollak fühlt sich dieser Art von Zeichnung nahe und ist damit in einer Linie mit den Großen der Kunst von den Höhlenmalereien über die Chinesen bis zur Abstraktion.

Johann Pollak war ein Meister des kleinen Formates. Selbst noch vor seinem Tod, im Krankenhaus, zeichnete er seine kleinen Kostbarkeiten. Der Künstler hatte noch so viel zu sagen. Und seine Sprache war die Zeichnung. Manchmal konkret, manchmal abstrakt, es war das Bedürfnis bis zum letzten Atemzug „Zeichen“ zu setzen.

Ob er ein Vermächtnis hinterlassen wollte, oder ob sein Zeichnen-Müssen, eine Art Meditation, auch eine Art Abschied war, wird sein Geheimnis bleiben. Möglich, dass seine Tochter Johanna, oder ein sensibler Beobachter das Geheimnis lösen wird – das sei dahingestellt. Bleiben werden diese kleinen, oft äußerst zarten Blätter als Erinnerung an einen bedeutenden Künstler.

Johann Pollak hat nicht nur Malerei und Bildhauerei studiert, sondern auch Radierung und Holzschnitt. Er war daran interessiert: wie haben die Künstler durch die Jahrtausende Material und Technik entwickelt und erneuert. Er studierte alte Regeln und neue Techniken, er war im besten Sinn neugierig und wollte jedem Geheimnis der Kunst nahekommen. Und er nutzte es dann auf seine Weise, verwandelte jede Technik in seine Aussage. Er lehnte sich nicht an Trends oder Moden an, er blieb bei sich und seinen Ideen und Gedanken. Sein Ehrgeiz nach Erkenntnis ging nicht nach außen, sondern nach innen.
Johann hat nicht nur Kunst studiert, hat sich nicht nur in allen künstlerischen Techniken um Perfektion bemüht, er hat auch Philosophie, nicht nur studiert, sondern sich lebenslang mit ihr auseinandergesetzt. Gespräche mit Johann Pollak drehten sich stets um Kunst oder um Philosophie: Spinoza, Hegel, Nietzsche. Er dachte, sowohl künstlerisch wie philosophisch, über Ästhetik nach. Es ging ihm immer und bei jedem seiner Themen um grundsätzliche Fragen, die er zu lösen versuchte. Eines der Gespräche zwischen uns waren auch religiöse Themen oder Franz Sedlmayers „Verlust der Mitte“ aus den 1950er Jahren. An diesem Buch schieden sich die Geister. Sedlmayer meinte natürlich die geistige, spirituelle Mitte, die verloren gegangen war, aber die aktuelle Kunst wollte den Aufbruch in eine neue Welt – vor allem formal – wie sie damals aus Amerika kam. Weil inzwischen alles möglich war, selbst die größte künstlerische Verirrung, war eigentlich nichts mehr möglich. Es gab keinerlei Ordnung oder Prinzipien, nur noch Trends und Markt. Das fanden wir beide traurig. Aber andererseits hatte jeder Künstler sein eigenes künstlerisches Weltbild und, unterstützt vom Markt, auch seinen Erfolg.

Johann Pollak kannte alle diese Entwicklungen. Er beobachtete sehr genau die Kunstszene. Aber es war nicht seine Welt, der er sich zugehörig fühlte. Er war allein und frei. Vielleicht auch einsam, aber er wollte das so. Wie viele Menschen, die ihre ursprüngliche Heimat verlassen, lebte er zwischen zwei Welten. Wenn sich auch beide Nationen als Kunstnationen verstehen, so sind sie doch elementar verschieden. Schon die Geschichte erzählt Unterschiedliches, das uralte Österreich mit seinem bunten Völkergemisch und das strenge Frankreich mit seinem hohen politischen und kulturellen Anspruch.
Pollak lebte wischen Österreich (wo er geboren war und studiert hatte) und Frankreich, (wo er lebte und eine Familie gegründet hatte.) Er war Lehrer an den Kunstschulen von Marseille und Aix en Provence und er lehrte gerne. Er schätzte die Begabung junger Menschen und unterstützte sie auf seine Weise. Immer wieder aber kam er nach Wien. Er malte hier wie dort und seine kleine Wohnung in Wien hatte kaum Platz für kochen und schlafen – überall standen Bilder, dicht an dicht, oft gefährlich nahe an den frischen Farben.

Das große Thema von Pollaks Bildern, ob Zeichnung oder Gemälde, ist der Mensch. Auch wenn er für das so großartige wie bescheidene Denkmal für die Flüchtlinge der Nazizeit in Sanary-sur-Mer Portraits zeichnete (Sanary wurde einst „die Literatur Deutschlands“ genannt, weil sich viele Dichter und Schriftsteller, wie die Familie Mann, von Thomas bis Erika, die Dichter Leon Feuchtwanger, Stefan Zweig, Josef Roth oder Franz Werfel auf ihrem Weg ins Exil dort aufhielten). Nicht immer sind es bekannte Persönlichkeiten, die er zeichnet oder malt, es sind Charakterköpfe oder Personen, die er gesehen hat und deren Physiognomie oder deren Körperhaltung ihn fasziniert haben. Nicht immer zeigt er ihre Schönheit, oftmals zeigt er ihre Angst, ihre Hässlichkeit, ihre Verzweiflung. Oft genug ist sein Anliegen das ganze Leben in einem Blick zu zeigen. Er gibt den Menschen ein Gesicht und irrlichtert zwischen Frau und Mann, zwischen Leben und Tod. So sind es auch, auf einem Bild zur Kreuzigung, Mann und Frau, die gemeinsam das Kreuz tragen.

Er fand sich immer zu schwach. Immer wieder betonte er, wie wenig der menschliche Geist doch zu fassen vermag. Oder wie begrenzt die Möglichkeiten sind Denken und Fühlen ins Bild zu setzen. Gesehenes und Erlebtes zu einem künstlerischen Ereignis zu machen. Er empfand seine eigenen Kräfte als zu schwach, seine eigenen Möglichkeiten als zu eng. Lebenslang suchte er nach dem Ausdruck der zeigen würde welche Werte, welche Wahrheit er suchte. Seine Suche war umfassend. Denn die Malerei, so war er überzeugt, mache den Sinn des Lebens deutlich. Und er suchte in der Literatur, in der Philosophie, in der Kunstgeschichte, in den Religionen. Und wie viele kluge Menschen stellte er auf beinahe jede Frage eine Gegenfrage. Weil es ihm stets um die innere Logik ging, um die Wahrheit in Wort und Bild. Er konnte und wollte nicht schlüssige Antworten geben, er wollte eher seinen Zweifel ausdrücken und dass tatsächlich jede Frage eine andere Frage auslösen muss – sollte es jemals eine einzige Antwort geben.

Johann Pollak war ein großer, kräftiger Mann, aber, wer ihn kannte, spürte seine Scheu – seine Schüchternheit. Er hatte einen großen Kopf mit dichten Locken und schmalen freundlichen Augen. Wenn er nicht einen martialischen Schnauzer getragen hätte, hätte man sein Gesicht für das eines Kindes halten können. Mit all der Offenheit und Neugier auf die Welt, auch mit einer gewissen Naivität, was noch alles kommen wird.

Er konnte und wollte sich nie in Szene setzen, er wollte malen und frei sein. Er konnte sich, so wie viele Künstler, nicht der Öffentlichkeit stellen, wollte sich nicht der Realität von Galerien und Kunstmessen aussetzen, auch nicht im Konkurrenzkampf der Künstler mitspielen. Auch das mit der Kritik war so eine Sache, er selbst war sein härtester Kritiker, immer wieder hat er über seine vermeintlichen Schwächen gesprochen – die oft genug seine Stärken waren. Es war für uns Freunde nicht einfach ihn von der Qualität und Ästhetik seiner Werke zu überzeugen.

Wenn ich meine Überlegungen zu Johann Pollak mit der Zeichnung begonnen habe, ist es, weil die Zeichnung auch bei den Öl- und Acrylbildern eine Rolle spielt. Wie bei vielen Künstlern, unter anderem bei Georges Rouault, oder Max Beckmann, spielt die Zeichnung eine wesentliche Rolle in der Komposition. Es ist nicht nur eine Umrahmung, ein deutlich machen der Figur, es ist auch eine sinnbildliche Abgrenzung der Figur von der Außenwelt – manchmal bis zur Grobheit schwarz und dick und deutlich. „Hier bin ich und ich bin allein“ kann die Figur ausdrücken. Das Miteinander wird erschwert und die Umarmung unmöglich. Es bleibt ein ICH und DU, wird nicht zum WIR.

Aber die Farbe! Eine strenge, bunte Palette ist garantiert. Ich habe mit Pollak leider nie über die unterschiedlichen Farbphilosophien gesprochen (auch nicht über seine eigene Farbpalette), aber ich bin sicher, dass er sie alle gekannt hat, die Newton’sche Farbenlehre wie die von J.W.v.Goethe, oder die von Johannes Itten. Er kannte intuitiv die Unterschiede der Farben, warm – kalt, hell – dunkel, leicht – schwer und vor allem: er setzte sie bewusst, oder auch impulsiv, richtig ein. Die Farbigkeit ist stark, zeugt von großer Sicherheit des malerischen Willens. Die starken Farben hängen sicherlich mit dem Licht der mediterranen Welt, in der er in Marseille lebte zusammen, aber auch in Wien malte Johann seine Figuren kraftvoll und voll Freude und Überzeugung in sorgfältig ausgewählter Farbigkeit. Wobei es immer Ansätze von Melancholie gab, trotz der ungemischten fröhlichen Farben: Rot, Blau, Gelb …

Wenn auch Zeichnung und Malerei die wichtigsten Aussagen von Johann Pollak waren, so waren seine Radierungen und Holzschnitte für ihn und sein Werk ebenso wichtig. Besonders seine Holzschnitte bedeuteten ihm viel. Diese Mischung aus Handwerk und Kunst, war ihm wichtig. Oft sagte er mir, dass er sich „als Handwerker“ fühle und damit ist er nicht allein – denn fast alle bildenden Künstler sind neben allem geistig-schöpferischen auch Handwerker. Manche empfinden sogar diese handwerklichen Tätigkeiten als wichtige praktische Vorbereitung, die während dem Aufspannen der Leinwand oder dem Vorbereiten des passenden Papiers, schon die Konzentration zum Bild sind. Die Arbeit am Bild selbst ist eher meditativ. Denn selbst die schnelle Malerei, wo, wie bei George Mathieu, Sam Francis, Hermann Nitsch oder Marcus Prachensky, die die Farbe scheinbar nur auf die Leinwand schütten oder werfen, ist konzentrierte geistige, spirituelle Vorbereitung notwendig.

Die Figuren von Johann Pollak sind oft nur kräftige Umrisse, sie sind schwarz-weiss oder in bunten Farben, sie können rund sein und lang und schmal, sie stehen gebückt, wie in vorsichtiger Pose, oder sie laufen mit merkwürdig dünnen Beinen, sie schauen nirgend wohin, oder haben ein klares Ziel, der Betrachter ist gefragt, er muss auf die Figur zugehen, sie lange betrachten, um sie zu erkennen und im Geist zu bewahren.

© Angelica Bäumer, April 2022

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